FAITES CONNAISSANCE AVEC L’HISTOIRE
DE LA CREATION DU PARC REGIONAL
Qu’est-ce qu’un Parc naturel ?
Crées en 1967, les Parc naturels régionaux sont définis comme « des territoires ruraux et vivants à l’équilibre fragile et disposant d’un patrimoine naturel et culturel riche » qui suscitent une volonté locale d’agir. Leurs objectifs précisés par le décret du 25 août 1988 et la circulaire du 28 juillet 1989 sont au nombre de quatre :
- La protection du patrimoine et des milieux naturels ;
- Le développement économique et social ;
- L’accueil et l’information du public ;
- La réalisation d’actions expérimentales.
Le Parc naturel de la Haute Vallée de Chevreuse a été crée le 10 décembre 1985, c’est le 24ème Parc naturel régional de France et le 1er de la Région Ile-de-France.
Pourquoi un Parc en Haute Vallée de Chevreuse ?
Si les parcs se créent dans des zones en voie de dépopulation, c’est pour faire face à un accroissement rapide de la population du secteur que le Parc de la Haute Vallée de Chevreuse s’est créé. Au moment de l’établissement du premier SDAU en 1965 (schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne), la vallée de Chevreuse est encore préservée de l’urbanisation qui a gagné la petite couronne.
Pourtant, déjà le 29 mai 1964, Philippe SAINT MARC crée le Comité de Sauvegarde de la Haute Vallée de Chevreuse pour alerter les populations ; les élus, et l’Etat sur l’intérêt d’assurer la défense des espaces verts et pour oeuvrer pour le classement des sites sensibles et des paysages.
Mais le SDAU prévoit la création de villes nouvelles autour de Paris dont celle de Saint-Quentin en Yvelines, en limite de la vallée. Ce fut probablement une erreur d’aménagement du territoire que de programmer une telle ville coincée entre deux vallées, celle de la Bièvre et celle de Chevreuse. Quelques élus et des personnes du monde associatif vont prendre conscience de cette erreur et du danger qui guettent le patrimoine naturel, architectural et historique de la vallée.
La crainte : que la vallée deviennent « le bois de Boulogne » de la ville nouvelle, que l’urbanisation rampe à travers la vallée.
C’est pourquoi le Comité de sauvegarde propose la création d’un Parc naturel régional dès 1971.
13 communes rejoignent cet appel un an plus tard. Le Conseil Général émet un avis favorable en 1973, mais il faudra encore 15 ans d’effort pour aboutir à sa création officielle.
Le SDAU de 1975 va constituer une avancée puisqu’il prévoit de sauvegarder tout autour de la Région Parisienne de grands espaces naturels qui doivent jouer un rôle de compensation à l’urbanisation. Dès cette date, le comité de sauvegarde organise chaque année une fête qui se veut le symbole de l’existence du Parc. La Haute Vallée de Chevreuse est identifiée dans la zone naturelle d’équilibre du Hurepoix. A cette époque, les régions sont créées et reçoivent comme domaine de compétence la création des Parcs Naturels. Il faudra attendre 1976 pour que la région Ile de France soit reconnue et 1979 pour qu’elle lance une étude pour la création du Parc dans le cadre d’un syndicat mixte d’étude regroupant des élus, des organismes publics et l’UNION DES AMIS DU PARC, émanation du comité de sauvegarde et de la SARRAF (Société des Amis de la Région de Rambouillet et de Sa forêt) et fondée le 3 février 1981. Ces études se traduisent au bout de deux ans par un projet de charte. En 1983, le Conseil régional crée le Parc et le 11 décembre 1985, l’agrément ministériel est accordé pour 10 ans.(de 1985 à 1995).
Le premier objectif de la charte est de freiner l’urbanisation et d’arrêter le grignotage des espaces naturels. Elle reconnaît la forte contribution des associations à la réalisation de ce projet:
Extrait de la charte constitutive:
- Les associations locales de protection de la nature, regroupées autour du comité de sauvegarde de la haute vallée de Chevreuse et de la SARRAF se sont fédérées en une Union des associations pour la création et l’animation du parc naturel Régional de la haute vallée de Chevreuse dite Union des Amis du Parc.
- L’importante contribution apportée par ces associations pour la création du parc Naturel Régional, confère à l’UNION le rôle d’association des amis et usagers du Parc ayant pour objet d’associer le plus largement possible les associations, la population locale et les usagers concernés par la vie du Parc. L’Union a vocation à représenter les divers usagers et ceux qui entendent participer à la vie du Parc. A cette fin, le président ou son représentant assiste aux travaux du Comité Syndical ou de son bureau. Cette Union a pour tâche de veiller au respect de la Charte et de concourir à l’élaboration, à l’animation, et au développement des activités scientifiques, culturelles et pédagogiques qui trouvent dans le parc un terrain d’élection.
1995-1999 , le renouvellement de l’agrément et l’élaboration de la nouvelle charte.
Il faudra près de cinq années de discussions pour élaborer une nouvelle charte et conforter l’existence du Parc. Car entre temps, la loi du 8 janvier 1993 dite loi “Paysages” et son décret d’application du 1er septembre 1994 imposent aux Parc de réviser leur charte tous les dix ans. Jusqu’en 1993, la charte constitue davantage un engagement moral. La loi rehausse le niveau d’exigences attendues d’un parc et demande la nécessaire compatibilité des schémas directeurs, des plans d’urbanisme et de tout autre document d’urbanisme des communes concernées avec la charte et le plan de référence qu’elle contient, ainsi que l’obligation pour l’ensemble des partenaires, y compris l’Etat, d’appliquer les orientations et les mesures définies pour le territoire du parc à travers sa charte.
Le 13 octobre 1999, la charte est signée et le Parc continue d’exister …..