Le projet dit du Grand Paris suscite de toutes parts la polémique, et les violons semblent loin d'être accordés. La revue "Futuribles" en donne, dans son numéro de novembre, une lecture critique sous la plume de Jean-Paul Lacaze, haut fonctionnaire spécialiste des questions d'urbanisme, à laquelle se fait écho Jean Haëntjens, directeur de l'Agence pour le développement durable de l'agglomération de Saint-Nazaire.
"Imprécis", "irréaliste", tel apparaît le projet du Grand Paris à J.-P. Lacaze dès sa présentation. Il opterait bien, parmi les dix projets présentés à
Enfin, la raison voudrait, selon l'auteur, qu'on renonce à ('"illusoire densification... malthusienne" proposée dans ce plan et que priorité soit donnée à la construction expérimentale d'éco-quartiers dans les dix prochaines années.
Jean Haëntjens, "plus positif sur la consultation du Grand Paris", de conclure néanmoins : "Quand l'administration d'État privilégie encore la notion de "pôle de compétitivité", les architectes parlent de "ville à vivre" ou de "cité diffuse". Ils ont sans doute sur ce terrain une longueur d'avance... Avant de prétendre inventer une mégapole de l'après-Kyoto, il faudra peut-être, plus modestement, être capable d'imaginer des "villes" de l'après-Haussmann."
Sylvia Kesbi
"Futuribles, Analyse et prospective" n° 357, novembre 2009, 112 p.